Zoom sur les causes des accidents mortels sur les autoroutes françaises

Quelque 166 personnes sont mortes sur les autoroutes françaises l'année dernière. Mais quelle est la cause exacte de ces accidents mortels ? Une nouvelle étude apporte des réponses pertinentes à la question. Il appartient donc aux automobilistes de faire le nécessaire pour conduire en toute sécurité, pour épargner à leurs êtres chers et aux autres utilisateurs de l’autoroute des drames qui deviennent malheureusement de plus en plus courants sur nos routes.

Par la rédaction

La fatigue, l’alcool et la distraction des conducteurs

Une nouvelle enquête de l'Association des autoroutes françaises (ASFA) montre que dans la majorité des accidents mortels survenus sur les autoroutes, la cause était humaine et surtout « évitable ». Si le nombre de décès sur les autoroutes françaises a baissé de moitié depuis deux décennies, l’année 2019 a enregistré 150 accidents mortels qui ont fait 166 victimes au total. Le rapport de l'ASFA, dont les résultats ont été révélés par Le Parisien, examine en détail les causes de ces accidents et révèle que sur les 9 000 km d'autoroutes que compte l’Hexagone, les automobilistes n'agissent pas toujours avec la prudence nécessaire au volant, a fortiori sur des routes où l’on circule à grande vitesse.

Contrôle de l’alcoolémie d’un conducteur
Contrôle de l’alcoolémie d’un conducteur
Contrôle de l’alcoolémie d’un conducteur
Contrôle de l’alcoolémie d’un conducteur
Contrôle de l’alcoolémie d’un conducteur

Les principaux facteurs à l'origine des décès sur les autoroutes françaises sont la somnolence et la fatigue, qui sont à l'origine de 25,3 % des accidents, ce qui laisse penser que les conducteurs ne s'arrêtent pas pour se reposer lorsqu'ils en ont besoin. Vient ensuite la consommation d'alcool qui est à l'origine de 25 % des accidents mortels. Cliquez ici pour Tout savoir sur l’éthylotest ou l’alcootest, moyen sûr et fiable pour éviter de prendre le volant en état d’ébriété. De même, la distraction des conducteurs (11,3 %), les manœuvres dangereuses (8,7 %) et les excès de vitesse (12,7 %) exacerbent le risque d’accident mortel sur les autoroutes.

La sécurité routière : une question de génération ?


Voici un aperçu des statistiques les plus inquiétantes du rapport. Le port de la ceinture de sécurité à l’avant d’une voiture est obligatoire en France depuis 1973 et a été rendu obligatoire pour le siège arrière en 1990. Cependant, le rapport de l’ASFA montre que les conducteurs ne sont pas conscients du risque qu’ils prennent en s’affranchissant de cette obligation légale. « C’est probablement un problème de génération », a déclaré au Parisien Emmanuel Barbe, le patron de la sécurité routière du gouvernement.

« Les enfants ont généralement le réflexe de mettre leur ceinture de sécurité, alors que ceux qui se souviennent d’une époque où il n’y avait même pas de ceinture à l’arrière des voitures ont tendance à oublier de boucler leur ceinture en tant que passagers », a-t-il poursuivi. En effet, le Premier ministre français Édouard Philippe a été filmé sans ceinture de sécurité dans sa voiture lors du Tour de France de 2018.

« Quelle que soit la durée de votre voyage, même si c’est pour aller à la plage, un accident peut se produire et il est impératif de mettre sa ceinture de sécurité », a déclaré la présidente de la Ligue contre la violence routière, Chantal Perrichon. Le risque de mourir dans un accident de voiture si l’on ne boucle pas sa ceinture est multiplié par dix et, selon la Direction de la sécurité routière, plus de 350 vies auraient pu être sauvées sur l’ensemble du réseau routier français l’année dernière si 100 % des personnes avaient bouclé leur ceinture de sécurité pendant les trajets.

Le quart des accidents étaient liés à l’alcool, aux drogues ou aux médicaments impactant la vigilance des conducteurs. C’est un bond de 10 % en à peine deux ans. Les conducteurs masculins de moins de 35 ans sont les plus représentés dans ce type d’accident qui se produit principalement la nuit et le week-end. « Dans la majorité des accidents liés à l’alcool, les conducteurs savaient qu’ils n’étaient pas aptes à conduire », a déclaré M. Barbe.

Les chiffres du rapport montrent que trois conducteurs alcooliques sur cinq avaient un taux d’alcoolémie supérieur ou égal à 1,2 g par litre de sang alors que, selon la loi, ce taux ne devrait pas dépasser 0,5 g par litre. Les campagnes publiques visant à dissuader les individus de conduire sous l’influence de l’alcool en France ont montré qu’une personne ayant bu a 8,5 fois plus de chances de causer d’un accident mortel.